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Notre histoire

60 ans d'existence

Le réseau Jeunes Agriculteurs émane d’une construction de longue date du syndicalisme agricole français. En effet, le premier mouvement de jeunesse du milieu rural émerge en 1929 à travers la Jeunesse Agricole Catholique (JAC). Cette dernière se donne pour mission d’animer le milieu rural et de former les jeunes ruraux afin qu’ils montent en compétences et prennent des responsabilités.

Au lendemain de la seconde guerre mondiale, en mars 1945, est créée la Confédération Générale de l’Agriculture (CGA). Elle regroupe tous les acteurs du monde agricole : les exploitants, les ouvriers agricoles, la fédération nationale de la coopération, de la mutualité et du crédit agricole. En 1947 une section jeune est mise en place au sein de la CGA : le Cercle des Jeunes Agriculteurs.

Suite à la disparation du CGA en 1954, est créé en 1957, sous l’impulsion de la Jeunesse Agricole Catholique, le Cercle National des Jeunes Agriculteurs (CNJA), c’est le début du syndicalisme agricole jeune. Ce dernier sera renommé 4 ans plus tard, en 1961, pour devenir le Centre National des Jeunes Agriculteurs. C’est en 2002 que le CNJA devient Jeunes Agriculteurs (JA).

 

Congrès du Centre National des Jeunes Agriculteurs CNJA
 Congrès du Centre National des Jeunes Agriculteurs CNJA en 1976

60 ans d'engagement

Dès sa création, le Cercle des Jeunes Agriculteurs porte des idées novatrices pour structurer le secteur agricole. Le syndicat est à l’initiative de l’IFOCAP qui sera créé en 1959. Cette association, dont le CNJA est membre fondateur, est un organisme de formation pour les agriculteurs. Il a fortement contribué à former les responsables des différentes organisations professionnelles agricoles.

Les idées du syndicat sont reprises dans les lois d’orientation de l’agriculture de 1960 et 1962 qui prévoient la création des SAFER, des ADASEA, des GAEC et du fonds des calamités agricoles.

En 1965, le réseau obtient la mise en place des prêts bonifiés qui permettront de soutenir les jeunes dans leur installation. La même année est créé, sous l’impulsion du CNJA, le Conseil de l’Agriculture Française (CAF). Cette structure est le successeur de la CGA qui a disparu en 1954.

Le syndicat pousse une nouvelle idée qui verra le jour en 1972, les services de remplacement. Ces associations ont pour vocation d’offrir des solutions de remplacement aux agriculteurs.

Dès 1973, le CNJA renforce sa spécialisation sur la thématique de l’installation et obtient la mise en place de la DJA en zone de montagne. Celle-ci sera généralisée à tout le territoire en 1976. Pour renforcer la pérennité des installations, le syndicat soutient la mise en place des Etudes Prévisionnelles à l’installation (EPI) en 1980. Puis en 1988, JA cautionne la conditionnalité de la DJA à un objectif de revenu minimum en complément du critère de surface minimum d’installation. Entre temps, JA obtient en 1985 l’exonération partielle des charges sociales pour les jeunes installés.

En 1995, sous l’impulsion du syndicat, est signée la charte nationale pour l’installation. Elle engendre la création des Points Info Installation (PII qui deviendront les PAI), les Répertoires Départ-Installation (RDI) et le PIDIL qui deviendra plus tard l’AITA. Grâce à ces différents outils, un véritable accompagnement se met en œuvre pour soutenir les porteurs de projets dans leurs démarches d’installation.

Les réflexions se poursuivent au sein du syndicat et donneront lieu à un livre blanc en 2000 pour relancer la dynamique de l’installation. En 2009, Jeunes Agriculteurs obtient la mise en place du Plan de Professionnalisation Personnalisé (PPP) permettant aux porteurs de projets de bénéficier d’un accompagnement spécifique pour se former avant leur installation.

En 2017, suite à la demande du réseau, les prêts bonifiés à l’installation sont supprimés et remplacés par la « 4ème modulation ». Cette dernière permet de soutenir davantage les investissements liés à l’installation des porteurs de projets à travers une aide supplémentaire de la DJA.

Plus récemment, Jeunes Agriculteurs, obtient en 2021 dans le cadre des négociations pour la future PAC une hausse du budget consacré aux jeunes qui passent de 2 à 3 %.

 

60 ans de revendications

Bien que privilégiant la construction à l’interpellation, le syndicat Jeunes Agriculteurs n’exclut pas, lorsque cela est nécessaire, l’organisation de manifestations afin d’adresser à l’Etat ses revendications.

Parmi les nombreuses démonstrations de force du syndicat voici un tour d’horizons de quelques manifestations qui ont marqué l’histoire du syndicalisme agricole :

  • Le 23 mars 1982, à l’appel de la FNSEA et du CNJA, plus de 120 000 agriculteurs gagnent Paris pour protester contre la politique agricole du gouvernement et canaliser la pression à la veille de la fixation, par Bruxelles, des prix de campagne 1982-1983.

  • Après de nombreuses manifestations en France, en Belgique et aux Pays-Bas, 70 000 agriculteurs européens, issus de 18 pays, investissent, le 1er décembre 1992, les rues de Strasbourg. Ils manifestent pour dénoncer l’accord du GATT (General Agreement on Tariffs and Trade) qui pénalisent l’agriculture européenne.

  • Le 3 septembre 2015, plus de 1 700 tracteurs, venus de toute la France, convergent vers Paris pour manifester contre l’effondrement des revenus agricoles notamment ceux des éleveurs. Les agriculteurs interpellent l’Etat pour mettre en place un plan d’urgence pour sauver l’agriculture française et en faire « une cause nationale ».

60 ans de promotion

Outre la défense des intérêts des jeunes et futurs installés, Jeunes Agriculteurs s’est donné pour mission l’animation du milieu rural. C’est ainsi que chaque année les structures locales proposent les traditionnelles fêtes de l’agriculture. D’autres manifestations sont également organisées en milieu urbain afin de sensibiliser les citadins à l’agriculture comme l’action JA’dore la viande mise en place par Jeunes Agriculteurs du Loiret.

Grande Moisson
Grande moisson sur les Champs-Elysées

Le réseau Jeunes Agriculteurs se caractérise également par un brin de folie, celui d’orchestrer des événements inédits de grande ampleur. Parmi eux, la Grande Moisson, organisée le dimanche 24 juin 1990, restera gravée dans les mémoires de ceux qui l’on vécut. L’espace d’une journée, les parisiens, ont pu découvrir les Champs-Elysées recouverts d’un tapis d’or.

La nuit qui a précédé l’événement, plus d’un millier d’adhérents ont installé 10 000 palettes dans lesquelles avaient été cultivé du blé. Après une journée festive ponctuée d’animations pour découvrir l’évolution de l’agriculture au fil du temps, trois moissonneuses sont venues récolter les 10 000 mètres carrés de blé.

Vingt ans après la Grande Moisson, Jeunes Agriculteurs réinvestit les Champs-Elysées les 23 et 24 mai 2010 pour marquer une nouvelle fois les esprits à travers Nature Capitale. Pour l’occasion, le syndicat, a installé une mosaïque végétale sur trois hectares.

Environ 800 adhérents du syndicat ont fait le déplacement pour mettre en place un marché de producteurs et des animations pédagogiques en lien avec l’alimentation, les territoires et la biodiversité.

Les Champs-Elysées à nouveau recouvert de végétal à l'occasion de Nature Capital
Les 16 et 17 décembre 2016, près d’un millier de jeunes agriculteurs débarquent sur le Champ-de-Mars pour l’opération Un Week-end sur Terre. L’objectif est simple, rapprocher les ruraux et les urbains autour des enjeux liés à la préservation de la planète. Parmi les nombreuses animations proposées pour l’occasion, le réseau Jeunes Agriculteurs a proposé un grand marché du terroir. L’événement a rassemblé 300 000 visiteurs sur ces deux jours de festivités.

En 2014, Jeunes Agriculteurs lance un nouvel événement : les Terres de Jim. C’est le nouveau format des anciennes Finales Nationales de Labour qui seront désormais rattaché à cette manifestation.

La première édition a eu lieu à Saint Jean d’Illac en Gironde au début du mois de septembre. Implanté sur un site de plus de 300 hectares cette première édition accueilli notamment la Finale Mondiale de Labour et proposa de nombreuses animations grâce à la mobilisation de 2 500 bénévoles.

 

Terres de jim
Terres de jim - Edition 2018